>>>Autoportraits et autres vicissitudes narcissiques
”C’est un photographe laboureur, Léonnard : il creuse les drailles sacrées du monde et se laisse creuser par elles. Il trace son sillon dans ces chemins pèlerins qui le bornent et le fascinent, se hâtant lentement, sac au dos, Leica au cou, l’œil aux aguets, l’âme sur le qui-vive. Ce glaneur est un insoumis, un anar à tête de lard, qui refuse le conformisme et la facilité comme il refusa d’enfiler des chaussures pour accomplir son troisième pèlerinage solitaire, à 17 ans, pieds nus.
La pérégrination et l’acte photographique se nouent chez lui en une seule quête de vie. Pourquoi marcherait-on jusqu’à Jérusalem sans un sou en poche, si l’on n’avait pas soif de lumière ? Ce disciple de Rimbaud sait la capter, bleu acier dans l’aube brumeuse des prés au réveil, ou chaude comme une caresse dans le contre-jour d’un sentier ou l’éclat d’un visage fraternel. C’est pourquoi ses lumières, éprouvées par les pas, peuvent conduire à la Lumière.”
Luc Adrian, Presses De La Renaissance, 2010
”Pour comprendre Léonnard Leroux, il faut se défaire de la conception traditionnelle du temps qui meut chacun d’entre nous, pour en intégrer une autre, plus spatiale, faite de lumières, de couleurs et d’émotions.”
Stéphanie Ména, La Montagne, 2019
LL selon Marcel
Principal trait de caractère : aventureux anachronique
Qualité désirée chez un homme : loyauté
Qualité désirée chez une femme : nudité
Apprécié chez mes amis : autodérision
Principal défaut : Insolent solitaire insolé
Occupation préférée : le trimard, la flibuste, trafiquer dans l’inconnu
Le bonheur parfait : “tous les enfants contents”
Plus grand malheur : ne plus désirer
Ce que je voudrais être : insubmersible mais perméable
Où voudrais-je vivre : sur le départ
Couleur préférée : “There it is! The Bridge of Death!”
La fleur que j’aime : épineuse et sauvage
Auteurs favoris : Rimbaud, Henry Miller, Joseph Conrad, Attila József
Cinéastes favoris : Dreyer, Lubitsch, Kurosawa, Antonioni, Tarkovski, Ford, Aldrich, Peckinpah, et cætera, et cætera
Musiciens favoris : Ravel, Debussy, Bill Evans, Mahler
Peintres favoris : Doré, Caravage, Mantegna
Héros dans la vie réelle : Dersou Ouzala
Héros dans la fiction : Mr Hulot
Plat et boisson favoris : corps fin et café fort
Détesté par-dessus tout : Trop vaste programme
Comment j’aimerais mourir : clandestinement
État présent de mon esprit : terrain vague
Faute qui m’inspire l’indulgence : celle qui inspire
Devise : “je m’entête affreusement à adorer la liberté libre”
”C’est un photographe laboureur, Léonnard : il creuse les drailles sacrées du monde et se laisse creuser par elles. Il trace son sillon dans ces chemins pèlerins qui le bornent et le fascinent, se hâtant lentement, sac au dos, Leica au cou, l’œil aux aguets, l’âme sur le qui-vive. Ce glaneur est un insoumis, un anar à tête de lard, qui refuse le conformisme et la facilité comme il refusa d’enfiler des chaussures pour accomplir son troisième pèlerinage solitaire, à 17 ans, pieds nus.
La pérégrination et l’acte photographique se nouent chez lui en une seule quête de vie. Pourquoi marcherait-on jusqu’à Jérusalem sans un sou en poche, si l’on n’avait pas soif de lumière ? Ce disciple de Rimbaud sait la capter, bleu acier dans l’aube brumeuse des prés au réveil, ou chaude comme une caresse dans le contre-jour d’un sentier ou l’éclat d’un visage fraternel. C’est pourquoi ses lumières, éprouvées par les pas, peuvent conduire à la Lumière.”
Luc Adrian, Presses De La Renaissance, 2010
”Pour comprendre Léonnard Leroux, il faut se défaire de la conception traditionnelle du temps qui meut chacun d’entre nous, pour en intégrer une autre, plus spatiale, faite de lumières, de couleurs et d’émotions.”
Stéphanie Ména, La Montagne, 2019
LL selon Marcel
Principal trait de caractère : aventureux anachronique
Qualité désirée chez un homme : loyauté
Qualité désirée chez une femme : nudité
Apprécié chez mes amis : autodérision
Principal défaut : Insolent solitaire insolé
Occupation préférée : le trimard, la flibuste, trafiquer dans l’inconnu
Le bonheur parfait : “tous les enfants contents”
Plus grand malheur : ne plus désirer
Ce que je voudrais être : insubmersible mais perméable
Où voudrais-je vivre : sur le départ
Couleur préférée : “There it is! The Bridge of Death!”
La fleur que j’aime : épineuse et sauvage
Auteurs favoris : Rimbaud, Henry Miller, Joseph Conrad, Attila József
Cinéastes favoris : Dreyer, Lubitsch, Kurosawa, Antonioni, Tarkovski, Ford, Aldrich, Peckinpah, et cætera, et cætera
Musiciens favoris : Ravel, Debussy, Bill Evans, Mahler
Peintres favoris : Doré, Caravage, Mantegna
Héros dans la vie réelle : Dersou Ouzala
Héros dans la fiction : Mr Hulot
Plat et boisson favoris : corps fin et café fort
Détesté par-dessus tout : Trop vaste programme
Comment j’aimerais mourir : clandestinement
État présent de mon esprit : terrain vague
Faute qui m’inspire l’indulgence : celle qui inspire
Devise : “je m’entête affreusement à adorer la liberté libre”